Vater Rhein, le dieu-fleuve du Rhin
Publié : 25 mars 2023 23:28
VATER RHEIN, LE DIEU-FLEUVE DU RHIN
Avant même que le peuple germanique des Alamans ne s'installe en Alsace il y a près de 1800 ans, le fleuve du Rhin était déjà honoré comme un dieu par les Gaulois puis les Gallo-romains. 6 inscriptions religieuses en latin sont connues tout le long de son parcours, de la source suisse à l'embouchure néerlandaise. Un autel du 2e siècle de l'ère chrétienne, trouvé à Strasbourg (à 4km du Rhin) et exposé au Musée Archéologique, est dédié "au Rhin-Père". Chez l'auteur romain Procope, le chef gaulois Viridomaros ("au grand courage") se vante d'être un descendant du Rhin.
Dans nos traditions germano-scandinaves, le Rhin est nommé plusieurs fois dans l'Edda poétique et dans la légendaire Völsunga saga. C'est là, après plusieurs meurtres causés par le désir de vengeance et de richesse, que sera finalement jeté l'or pris au dragon Fáfnir par le héros Sigurðr / Siegfried, pour le cacher à Atli / Attila, roi des Huns. Ce trésor maudit est nommé "der Nibelunge hort", le trésor des Nibelungen, en moyen-allemand dans le Lied vom Hürnen Seyfrid, et "Rheingold", l'or du Rhin, en allemand moderne dans les opéras de Wagner.
"Le Rhin rapide, connaissant les Ases,
Va régner sur le métal
De la querelle des princes,
L'héritage des Niflungar.
Dans l'eau qui tourbillonne
Luiront les bracelets des tués,
Plutôt que ne brille l'or
Dans les mains des enfants des Huns !"
(Atlakviða, 27, dans l'Edda poétique)
Dans la poésie scaldique, composée en Norvège et Islande pendant et après l'ère viking, le Rhin apparaît dans plusieurs métaphores (les "kenningar"), comme symbole de tous les fleuves :
* Le sang qui jaillit s'appelle "heit Rín valbasta", le Rhin chaud de la poignée des épées, et "Rín unda", le Rhin des blessures
* L'or est "rauðmalmr Rínar", le métal rouge du Rhin, "glóða Rínar", la braise du Rhin, "fagr bjartleygr Rínar", la belle flamme resplendissante du Rhin
* La bière qui coule dans le gosier est même appelée "jastrín", le Rhin de la levure !
Aujourd'hui, le groupe Alamannia de l'association Les Enfants d'Yggdrasill honore donc le Rhin comme un dieu local.
Avant même que le peuple germanique des Alamans ne s'installe en Alsace il y a près de 1800 ans, le fleuve du Rhin était déjà honoré comme un dieu par les Gaulois puis les Gallo-romains. 6 inscriptions religieuses en latin sont connues tout le long de son parcours, de la source suisse à l'embouchure néerlandaise. Un autel du 2e siècle de l'ère chrétienne, trouvé à Strasbourg (à 4km du Rhin) et exposé au Musée Archéologique, est dédié "au Rhin-Père". Chez l'auteur romain Procope, le chef gaulois Viridomaros ("au grand courage") se vante d'être un descendant du Rhin.
Dans nos traditions germano-scandinaves, le Rhin est nommé plusieurs fois dans l'Edda poétique et dans la légendaire Völsunga saga. C'est là, après plusieurs meurtres causés par le désir de vengeance et de richesse, que sera finalement jeté l'or pris au dragon Fáfnir par le héros Sigurðr / Siegfried, pour le cacher à Atli / Attila, roi des Huns. Ce trésor maudit est nommé "der Nibelunge hort", le trésor des Nibelungen, en moyen-allemand dans le Lied vom Hürnen Seyfrid, et "Rheingold", l'or du Rhin, en allemand moderne dans les opéras de Wagner.
"Le Rhin rapide, connaissant les Ases,
Va régner sur le métal
De la querelle des princes,
L'héritage des Niflungar.
Dans l'eau qui tourbillonne
Luiront les bracelets des tués,
Plutôt que ne brille l'or
Dans les mains des enfants des Huns !"
(Atlakviða, 27, dans l'Edda poétique)
Dans la poésie scaldique, composée en Norvège et Islande pendant et après l'ère viking, le Rhin apparaît dans plusieurs métaphores (les "kenningar"), comme symbole de tous les fleuves :
* Le sang qui jaillit s'appelle "heit Rín valbasta", le Rhin chaud de la poignée des épées, et "Rín unda", le Rhin des blessures
* L'or est "rauðmalmr Rínar", le métal rouge du Rhin, "glóða Rínar", la braise du Rhin, "fagr bjartleygr Rínar", la belle flamme resplendissante du Rhin
* La bière qui coule dans le gosier est même appelée "jastrín", le Rhin de la levure !
Aujourd'hui, le groupe Alamannia de l'association Les Enfants d'Yggdrasill honore donc le Rhin comme un dieu local.